les pincipales methodes de preparation des remedres traditionnels

Principales méthodes de préparation des remèdes traditionnelles   aceuil gaget

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 La préparation des remèdes traditionnels peut se présenter sous forme de solution, de poudre, de pommade, etc.

Solutions

Les différents modes de préparation des remèdes traditionnels sous forme de solution sont les suivantes : la décoction, l’infusion, la macération, la trituration, la teinture.

La décoction consiste à placer la matière végétale dans de l’eau froide, l’amener à l’ébullition, la maintenir à ébullition à feux doux pendant environ 10 mn ou plus (jusqu’à une heure), puis la mettre en repos pendant 15 mn encore. D’habitude l’extrait aqueux est décanté ou filtré et le produit obtenu est appelé « décocté » (Sofowora, 1996). La décoction permet une extraction complète des principes actifs. Cependant elle ne s’applique pas à toutes les plantes, car la chaleur peut modifier les principes actifs pour certaines d’entre elles. Il est donc préférable d’utiliser la décoction pour les racines, écorces ou même les graines qui sont des drogues très compactes qui cèdent difficilement leurs principes actifs (Benkhnigue et al., 2014).

L’infusion est une technique qui consiste à verser de l’eau bouillante sur une quantité spécifique de matière végétale (feuilles surtout), à laisser reposer la mixture pendant quelques temps (05 à 20 mn), puis filtrer et boire à chaud cette infusion obtenue selon la dose prescrite (Aiache et al., 2001). Cette méthode permet d’extraire les principes actifs des plantes ainsi que leurs arômes (Bensalah, 2014). Le produit obtenu est appelé « infusé ».

La macération est un procédé qui consiste à laisser reposer la matière végétale dans un liquide d’extraction (eau froide, vin, alcool, huile, vinaigre ou miel) durant le temps nécessaire qu’il puisse dégager les agents actifs présents dans la plante. Le temps de macération est fonction de chaque plante. Le liquide recueilli et filtré peut être réchauffé, puis consommé après une baisse considérable de la température. Ce mode de préparation est surtout indiqué pour les plantes qui ne supportent pas d’être chauffées. Le produit obtenu est appelé « macéra » (Bensalah, op cit.).

La trituration est une opération qui consiste à broyer l’ingrédient médicamenteux à l’aide soit d’un pilon et un mortier, soit à la pierre à écraser ou alors entre les paumes de mains. Le produit obtenu est appelé « trituré » (Sofowora, 1996). La teinture s’obtient par macération d’une plante ou partie de la plante considérée entièrement immergée dans un mélange d’eau et d’alcool. Celui-ci va extraire les principes actifs de la plante et les conserver. Elle peut se garder jusqu’à deux ans et se réalise toujours avec une seule plante.

Poudres La pulvérisation est le mode principal de préparation des poudres. Les organes végétaux sont préalablement séchés au soleil ou à l’ombre, calcinés ou torréfiés. Le pilât est ensuite raclé ou écrasé dans un mortier ou la pierre à écraser, puis tamisé. La poudre obtenue est alors utilisée sous forme de pommade et dans les scarifications.

Pommade Le mélange entre la poudre et un corps gras constitue une pommade. En général on utilise l’huile de palme ou l’huile de palmiste comme corps gras. Ce sont des préparation semi-solides destinées à être appliquées sur la peau ou sur certaines muqueuses afin d’exercer une action locale ou transdermique, émolliente ou protectrice (Ngono et al., 2011).

Cataplasme Le cataplasme est le procédé qui consiste à mélanger la partie de la plante préalablement écrasée dans un liquide jusqu’à obtention d’une consistance molle qu’on applique sur la partie malade (peau surtout) (Pousset, 2001). I.2.1.4.3. Modes d’administration des remèdes traditionnels En médecine traditionnelle, la posologie d’administration des remèdes dépend de la maladie, de sa durée et de l’âge du malade. Généralement la durée du traitement est indéterminée et certains médicaments sont administrés jusqu’à la guérison. Les préparations obtenues sont ingurgitées avec différentes voies suivant l’espèce végétale utilisée, la maladie mise en cause ainsi que le type d’usage.